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Rester ou partir (From Doha with…#4)

La vie est faite de choix et en ce moment je suis dans une dilemme plutôt cornélien. Cette décision s’immisce dans chacune de nos soirées, et les rebondissements d’avis nous font vivre de vraies montagnes russes en matière de projection sur l’avenir.

Un jour nous quittons Doha pour un retour à la vraie nature, à la campagne, chez nous en Belgique. Avoir un jardin, imaginer les enfants y construire des cabanes, y planter une balançoire, inviter nos amis pour des barbecue l’été, connaître à nouveau les saisons, le froid en hiver, le doux et pas trop chaud en été. Retourner près de la famille, passer un dimanche avec les cousins, être là à tous les anniversaires.

Le lendemain ou le soir même, nous restons au Qatar. Si le pays n’emporte pas toujours notre adhésion au niveau éthique, la vie loin de nos racines nous a malgré tout donné des ailes: repartir de rien et tout reconstruire, amitié après amitié, se vendre sur le marché de l’emploi dans des secteurs inconnus, appréhender des lieux différents, partir à la conquête de nouveaux repères, approcher une culture tout autre, combattre les clichés.

Je ne suis pas certaine d’avoir fait le tour de tout ça. Pas certaine non plus d’être prête à abandonner cette identité qui finit par devenir la notre, plus forte encore que toute identité nationale, nous ne sommes plus belges, espagnols, italiens, américains nous sommes expatriés.

Les gens disent que rester plus de 5 ans loin de chez soi vous fait devenir un ovni au retour, un ovni en décalage qui n’a pas vécu l’évolution de son pays d’origine, de ses mentalités, qui a vu autre chose, qui n’est pas mieux ni moins bien, mais différent. Cela fait trois ans pour nous. Il est encore temps de réintégrer la voie plus classique mais je crains de repartir avec un goût de trop peu.

L’herbe semble toujours plus verte ailleurs et partir loin de chez soi ne contribue-t-il pas à fantasmer le pays manquant? Je suis toujours heureuse de voyager en Belgique mais tout aussi heureuse de revenir chez moi à Doha. Il m’aura fallu environ 18 mois pour considérer notre appartement au Qatar comme notre « chez nous ». Combien de temps nous sera nécessaire pour ressentir à nouveau la Belgique comme une véritable maison chaleureuse et accueillante?

Si nous avions l’opportunité chaque année de rentrer en Belgique, le dilemme serait inexistant, nous nous donnerions un an de plus et le mieux serait de réévaluer la situation année après année. Mais dans l’aviation, les trains pour un retour en Europe passent et on ne sait jamais quand sera le suivant. Si nous ne prenons pas celui-ci serons-nous au Qatar encore pour 2, 3, 5 ans? Nul ne sait.

La certitude que nous avons est de pouvoir continuer à voyager tant que nous serons ici. Nous savons aussi que les enfants grandiront et que d’année en année nous pourrons envisager d’autres destinations de découverte pour nos family trip ce qui reste très excitant. Mais est-ce suffisant? Nous avons tissés des liens forts ici mais là encore, aucune assurance dans la durée, rester signifie aussi prendre le risque de voir nos amis partir avant nous. Et nous donner l’occasion de tisser à nouveau des liens? Certainement.

En restant ici, nous faisons aussi le choix de proposer à nos enfants une enfance, un système scolaire et des repères différents des nôtres, sans reproduire ce que nous avons reçu et qui nous a pourtant plu. Nous n’avons aucune idée de ce que donneront ces choix là. Quelle sera leur identité? Deux mois d’été suffiront-ils à leur transmettre un peu de cette belgitude à laquelle nous sommes attaché?

Parfois nous nous sentons isolés, loin de notre famille, et paradoxalement ce même isolement nous a donné aussi l’audace et l’indépendance de faire nos propres choix, loin des jugements et des petites tensions nous plaçant parfois dans certaines loyautés qui enferment. Nous avons appris à nous faire confiance notamment dans notre rôle de parent. Certains nous disent que bon maintenant ca suffit, il faut rentrer, on ne les voit pas assez souvent vos petites. Pour d’autres, apprendre l’anglais,  voyager, forgera forcément leur capacité à s’adapter.

Ce que je retiens c’est qu’au commencement il y a 6 ans, m’installer au Moyen-Orient était la dernière chose qui me faisait envie. J’ai d’ailleurs laissé mon mari y venir tout seul. Puis j’ai eu peur de rater quelque chose. Je ne pense pas qu’il y ait un bon et un mauvais chemin mais j’en ai la conviction, chacun d’eux nous apportera des choses bien différentes. Aventure ou stabilité? Incertitude ou sécurité? Un dilemme, je vous le disais 🙂

** Vos commentaires et expériences sont les bienvenus, même dans d’autres domaines, vos expériences concernant les choix de vie m’intéressent.  **

 

 

35 réflexions au sujet de « Rester ou partir (From Doha with…#4) »

  1. Effectivement ! Quel choix ! C’est audacieux tant de changement de culture, de pays, mais de toutes les personnes que je connaisse ayant été vivre à l’autre bout de monde quelques années n’ont jamais regretté ! Cependant même après 10ans ils reviennent tous vivre ici quelques temps puis reparte

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    1. Merci pour ton commentaire. C’est vrai qu’il serait toujours possible de repartir même après être revenu quelques temps mais c’est juste du point de vue logistique ca me parait super lourd, faisable bien sûr mais une fois que nous aurons acheté une maison, retrouvé des écoles pour les enfants, etc…bouhh ca me fatigue à l’avance 😀

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  2. Coucou ! Une décision qui demande en effet beaucoup de réflexion et j’imagone bien les soirées centrées autour de celà. Pour les enfants il faut te dire qu’ils seront bien n’importe où si les parents sont bien dans leur vie. Dans mon enfance je voyais beaucoup de cousins-cousines mais la seule avec laquelle je suis restée proche est celle que je voyais 2 fois l’an car ils habutaient loin …Pour votre décision, essayer de ne considéree votre point de vue et vos besoins. On se fait tellement engluer dans ces moments par les envies des autres, ou bien par ce que notre société ou notre culture, nos traditions familiales veulent, ce que les autres peuvent penser. Il faut faire abstraction de cela en revenant à ce qui vous attire vous dans la vie d’expat. Du moins c’est ce que je ferais…bises et belle journée !

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    1. Merci pour ton commentaire Roseline! Et ton expérience avec ta cousine montre bien que certains liens sont plus forts que la fréquence de visites, c’est vrai que nous avons pu l’expérimenter aussi. Ca me rassure un peu ce que tu me dis avec les enfants, c’est vrai que des parents heureux c’est une clé pour leur épanouissement mais je me projette parfois et j’imagine mes filles me demander pourquoi nous avons fait ce choix et puis je me questionne sur ce que je leur fait rater en restant ici, je devrais peut-être prendre le problème dans l’autre sens et me baser sur ce que cela leur apporte. Gros bisous à très bientôt

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      1. Tu sais les enfants, ce qu’ils vivent, pour eux c’est la normalité. Ils ne se posent pas de question. C’est nous qui transposons les nôtres sur eux bien souvent…autre expé : mon mari. A vécu son enfance et jusqu’à 16 ans en Afrique avec ses parents. Ne revenais qu’une fois par an. S’est fait facilement des amis au retour, pas eu de soucis pour ses études et ne retient que les bons souvenirs de l’Afrique, sensation d’avoir vecu des choses extraordinaires lorsqu’il en parle…

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  3. Dur dur effectivement de choisir j’imagine. La seule expérience d’expatriation que j’ai est l’érasmus de 6 mois en Angleterre pour bosser dans un labo (une expérience déjà plus proche de la vie de travailleur que de celle d’étudiant). C’était bien ce temps, hors des soucis, hors du temps, un peu dans une bulle il faut avouer. C’est ce qu’une collègue qui a vécu qqs années à Hong Kong pour le boulot de son mari m’a dit aussi, tu es loin dans ton monde… eux sont revenus pour avoir des enfants et font leur vie en Belgique depuis 20 ans. Pour notre part, on a pensé un temps à partir (plutôt en Amérique du Nord) mais finalement, on s’est ancré ici. Quand je te lis j’ai l’impression que ce sont tes relations familiales qui te tracassent. C’est ce qui nous a retenu ici : si on part, d’office on devra « sacrifier » nos vacances pour revenir et donc on pourra moins voyager et découvrir (notre grande passion dans la vie) mais on ne se voyait pas faire 2 ans sans voir la famille. Alors finalement, ici c’est bien. En ce qui vous concerne, vous avez l’air de gérer tout ça (en tout cas sur ton blog 😉 ). Mais peut-être y a-t-il une troisième question : et si vous partiez ailleurs ? Dans un pays qui ressemble plus à la Belgique mais qui ne l’est pas, histoire de conserver l’esprit d’aventure de votre famille ? Bonne réflexion en tout cas ! J’espère que vous trouverez une solution à la mesure de vos aspirations…

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    1. Merci beaucoup pour ton partage! Tu as raison, c’est en partie la famille qui me tracasse quand je vois ma fille de 3 ans et demi qui proteste parce que ses cousins lui manquent ou ses grands mères. Concernant les voyages pour nous c’est pareil, une grande passion et au contraire si nous rentrons, nous n’aurons plus tellement cette facilité de partir car ici les billets d’avion sont presque gratuits ce qui ne sera plus le cas en Belgique, ce retour demanderait aussi un effort financier qui ne va plus forcément permettre des voyages un peu plus exotiques en terme de distance ou si mais une fois tous les x..
      Partir ailleurs je serais bien partante de découvrir autre chose mais nous sommes tributaire du petit monde de l’aviation et de ce qu’il va nous proposer dans les années à venir. J’aurais adoré aller au Canada par exemple mais la licence de pilote européenne ne permet pas de voler de ce côté là du monde. Aussi le hic de la vie à l’étranger c’est la difficulté pour moi de trouver une activité professionnelle satisfaisante. Mais là encore ca demande de creuser un peu pour explorer toutes les pistes 🙂
      Affaire à suivre donc…Belle soirée et à bientôt

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  4. Ton article m’a énormément touché. Étant de même expatriée, je comprends très bien ta situation. D’ailleurs tout expatriée comprend cette situation. Je suis expatriée à Grimsby, un trou paumé d’Angleterre et j’ai l’occasion de revenir de temps à autre (vu le petit éloignement) en France ou en Belgique (ayant de la famille dans ces 2 pays), mais le déracinement est là. D’année en année, je deviens étrangère dans mes pays. C’est difficile d’exprimer ce ressenti. Mais de plus en plus, je ne me sens plus vraiment Française, ni Belge, sans pourtant me sentir davantage Anglaise. Quant à ta culture propre, tu la gardes et la transmets à tes enfants sans t’en rendre compte, car ta culture est ancrée en toi. Comme toi, il m’a fallu un certain temps afin de me sentir un peu chez moi. Et oui, tu as raison, on perd doucement sa ou ses nationalités pour prendre celle de l’expatriation. On n’est plus Français, ni Belge, ni citoyen du pays qui nous accueille, mais on acquiert la nationalité : expatriée. Et finalement, nous devenons peut-être ces vrais citoyens du monde, puisque nous ne faisons pas que le traverser, mais nous nous y attardons ici et là, nous y vivons un certain temps et nous apprenons aussi à mieux le comprendre…
    Malgré ce conflit en soi, ces voyages, ces différentes rencontres culturelles nous forgent, nous enrichissent. Je ne sais pas quand je rentrerai définitivement « chez moi », car d’autres opportunités d’expatriation se présentent. Alors, bien que je ne gère pas plus ça que toi, sauf comme tu le dis sur le blog, je me dis que je suis encore jeune et que c’est maintenant qu’il faut saisir ces opportunités, car après il sera trop tard.
    Merci pour cet article très évocateur de ce que nous, expatriés, vivons. Il nous montre que nous ne sommes pas tant isolés que cela finalement, en tout cas dans notre façon de percevoir les choses…
    Bon courage et pleins de bisous expatriés… à toi 🙂

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    1. Merci pour ton commentaire qui me fait chaud au coeur! En effet, on a parfois l’impression d’être isolé mais c’est le lot de tas de personnes finalement. Tu as raison pour la culture, on la transmet malgré nous et puis je me dis que « rentrer chez nous » ne doit pas être une fin en soit, il y a sans aucun doute encore plein de belles aventures à vivre. Ce n’est cependant pas toujours facile de vivre l’incertitude, ne pas savoir où l’on sera dans 10 ans, ne pas vraiment pouvoir faire de projets à long terme, ne pas faire comme beaucoup de gens et acheter une maison dans laquelle on se voit vieillir (même si cette perspective m’a toujours fait un peu peur je t’avoue), et puis sur le plan purement personnel, il y a la difficulté aussi de trouver sa propre voie, dans mon cas puisque notre expatriation est arrivée par le boulot de mon mari. J’ai un peu du mal avec le statut encore plus bizarre de « femme d’expat » sous entendu suiveuse de mari. Jusqu’à présent j’ai réussi à vivre de belles expériences pro mais là je cale un peu avec l’arrivée de ma deuxième fille. Je ne sais pas si ton expatriation est ton choix personnel mais en tout cas tu sembles avoir LE métier de rêve, écrivain, pour vivre cette aventure là de la meilleure manière sur le plan professionnel. Je continuerai en tout cas à suivre tes aventures avec beaucoup de plaisir 🙂

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      1. Merci beaucoup de ton commentaire ! Je pense que l’on se réchauffe le cœur mutuellement ! Ma vie d’expat n’a pas été non plus un choix. Et je comprends tout à fait tes incertitudes concernant l’avenir. Je n’ai pas non plus de maison et je ne sais pas non plus où je serai dans 10 ans. Quand j’y pense, je te l’avoue franchement, je ressens une angoisse… Alors, je me dis que la vie est courte, qu’à tout moment, je peux avoir un accident, être tuée, etc. Mais je comprends très bien que cette situation est stressante, surtout pour une femme, car nous n’avons malgré tout pas le même statut qu’un homme que nous soyons femme expat ou femme d’expat. Et dans le second cas, c’est malheureusement vrai, tu es considérée par les autres comme une suiveuse de mari, une femme entretenue sans grande ambition qui se contente de profiter de l’argent de son homme. J’ai déjà entendu ça par des femmes d’expat. Et je trouve ça navrant, car c’est faux. Les personnes qui pensent et disent ce genre de préjugé oublient le principal. C’est un choix que l’on prend à 2 et c’est un choix qui est encore plus dur pour une femme.
        Quoi qu’il en soit, je continuerai moi aussi à suivre ton blog. Je te souhaite le meilleur à venir, de trouver ta voie pour ton épanouissement personnel… Et n’hésite pas à parler de tes craintes. Il ne faut pas garder ça pour soi. Je serai toujours à ton écoute si tu as besoin et ferai mon maximum à mon niveau pour t’apporter mon soutien. Big kisses 🙂

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  5. En effet c’est une sacré décision qui se présente à vous. Peser le pour, le contre, je ne t’apprend rien. Parce qu’au final la décision vous revient. J’ai toujours cru que l’herbe était plus verte ailleurs, et j’ai souvent eu envie d’aller voir ça de moi même, mais je n’ai jamais sauté le pas, alors je ne serais pas de bon conseils. Mais bon courage

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    1. Merci pour tes encouragements. Beaucoup de gens me partagent souvent leur envie de partir juste pour vivre une belle expérience et le regret de ne pas avoir osé mais c’est plus une question d’opportunité je pense. Parfois ca se présente et dans notre cas nous n’avions pas beaucoup le choix si mon mari voulait poursuivre son rêve de toujours. Sur le coup c’est vrai c’est chouette mais comme tu vois, tout l’après n’est pas toujours ce qu’il y a de plus serein 🙂

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      1. Mon mari est fonctionnaire territoriale, donc c’est sûr que les possibilités de mutation qui font rêver sont pas courante :)))

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  6. Effectivement, c’est une décision importante à prendre. Ce genre de choix est très difficile pour moi, j’imagine bien vos questionnements et vos doutes. Essayez de noter les points positifs et les points négatifs de chaque solution envisageable. Quoi qu’il en soit, j’espère que vous serez heureux en famille. Bon courage !

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    1. Toi qui parlais justement d’indécision il y a peu sur ton blog 🙂 Autant j’ai foncé quand il s’agissait de quitter la Belgique, autant ici je suis plutôt en mode indécise car il ne s’agit pas que de moi mais de toute la famille. On a commencé les colonnes plus et moins mais le gros souci comme souvent quand on le fait c’est que les éléments ne pèsent pas le même poids dans la balance. On va se laisser porter un peu par les évènements je crois, il y aura surement l’un ou l’autre signe pour nous montrer un peu la voie.

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      1. Oui en lisant ton article, j’ai effectivement pensé au mien sur l’indécision et à la difficulté face à laquelle tu te trouves. Bien sûr, le choix doit être d’autant plus compliqué qu’il concerne l’ensemble de ta petite famille.
        Oui avec cette méthode il faut voir ensuite s’il y a des points où on peut faire des concessions et d’autres qui sont primordiaux.
        Je l’espère pour toi, c’est bien de pouvoir repérer et suivre les « signes de la vie ».

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  7. Vivre à Doha doit être différent par rapport à une petite visite en touriste. Mon voisin a passé la semaine à Doha, il faut que je le questionne sur son séjour. Je n’ai pas d’avis, je me dis juste que tu as beaucoup de chance, parce que la routine il n’y a rien de pire ! Peut-être que tu devrais profiter de cette opportunité parce c’est long une vie contrairement à ce que l’on pense.

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    1. La monotonie m’a toujours fait peur et quand je pense rentrer et choisir un endroit, y acheter une maison pour le reste de ma vie (bon j’exagère mais disons au moins 15 à 20 ans soyons réalistes), ca ne me fait pas envie. Autant Doha n’est pas la destination de rêve mais le fait d’y venir nous aura au moins fait sortir de nos sentiers battus. Tu me diras ce qu’en dit ton voisin mais l’avis général n’est pas folichon sur la ville.

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      1. Mon voisin y était la semaine dernière. Il ne faisait pas beau. Il a bien aimé la démesure, mais il a été surpris par les nouvelles zones d’urbanisme très peu habitées. Son cousin travaille à Doha, et mon voisin est d’origine tunisienne, donc il voit Doha d’une façon peut-être plus favorable par rapport à une personne européenne. En tous les cas, il a aimé Doha et il aimerait bien découvrir Dubaï maintenant.

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      2. Je pense qu’il va aimer d’autant plus Dubai mais c’est vrai ce que tu dis, quand je discute avec des français d’origine tunisienne, marocaine ou algérienne, le Qatar est fabuleux, avant tout ils peuvent vivre leur religion sans ressentir la discrimination et c’est un avantage quand on percoit le vent d’islamophobie et puis de racisme de manière générale en Europe. Des collègues me disaient ne pas oser porter le voile en France mais l’avoir fait ici et se sentir dès lors plus libres.

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  8. Je n’ai aucune expérience d’expat (d’ailleurs même mes quelques expériences de voyages sont plus que limitées 😉 ). Avant, j’étais convaincue que quitter mon pays, ma famille, mes amis… serait une chose impossible à vivre pour moi. Mais au fur et à mesure des années, les liens se tissent et se détissent et j’en arrive à me dire que la seule chose dont j’ai besoin, ce qui me fait me sentir chez moi, c’est mon mari et mes loulous, le lieu importe peu. Bon, en même temps, les chances de partir sont plus que faibles donc je m’avance pas trop en disant ça.
    Ravie de retomber sur ton blog en tout cas, je l’avais perdu de vue!
    Bisous!

    Et petit PS : les garçons nous reprochent parfois aussi de ne pas voir assez souvent telle ou telle personne, même si elle n’habite qu’à 30 minutes 😉

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  9. Coucou ! je trouve que c’est un choix courageux, audacieux. J’avoue que je ne pourrais pas vivre au Moyen Orient. La vie au Qatar surtout pour une femme, je t’admire de pouvoir le faire. Il n’y a pas l’ombre d’un jugement de valeur vis à vis de ses pays je le précise bien. C’est mon imaginaire qui parle ! L’important n’est-il pas de suivre ce que nous dictent notre cœur. Si tu es heureuse là-bas, profite avec ton mari et tes enfants, c’est beau ce que vous construisez là-bas. Moi tu vois je suis né en Bretagne et suis trop attaché à ma terre pour la quitter. Si je devais émigrer ce serait plutôt pour des destinations comme le Canada ou l’Italie tu vois. C’est très enrichissant de voir les différents avis sur cette question et de découvrir aussi votre vie là-bas à travers ce blog. Passe une bonne soirée 🙂 🙂

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  10. J’ai mis deux ans à rejoindre mon mari à Philadelphie, je ne suis arrivée que récemment, et pourtant en moins de 9 mois je me sens peu à peu étrangère à mon pays. Je n’arrive plus à m’y projeter, malgré le manque de raclette, famille et amis. Mais j’imagine que ça n’est que le début du processus.
    Une bonne méthode pour y voir plus clair est de jouer à pile ou face. pile rentrer, face rester. La réaction à la découverte du résultat en dit beaucoup !

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    1. Philadelphie c’est déjà un peu plus attractif que le Qatar 😀 Mais oui tu as raison, dès qu’on est hors de nos frontières habituelles, on se défait de tout un tas de choses, et ca on ne peut pas l’imaginer avant de partir.
      Pile ou face oui ahah, entre temps on a décidé de se donner encore un peu de temps pour rester, on verra d’ici un an ou deux. Et vous vous êtes partis pour combien de temps aux USA?

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  11. Quel courage tu as eu et quel courage tu as maintenant. Partir est difficile, je le sais, mais revenir est d’autant plus une épreuve. Retourner là ou tes racines sont sensées être et te rendre compte qu’en réalité cela fait bien longtemps que ta vie n’est plus là bas, que amis, famille et tous les gens que tu connaissais sont devenus des étrangers, les routes que tu parcourrais en voiture tous les jours ont elles aussi changées…

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